The dark is rising
Commençons cette note par une devinette : si je vous demande de me citer une série de livres destinés à la jeunesse, écrits par une romancière anglaise, et dont l’histoire commence lorsque le héros, à l’occasion de son onzième anniversaire, découvre qu’il est l’héritier de pouvoirs surnaturels, vous me répondez quoi ? Harry Potter ? Perdu ! Les romans dont je vais vous parler aujourd’hui ont été écrits dans les années 60 et 70, mais je ne doute pas qu’ils furent (comme tant d’autres) une source d’inspiration pour Madame Rowling. De gauche à droite, les deux exemplaires que je possède : la première traduction (« L’enfant contre la nuit », Robert Laffont, 1978) et le cycle complet en version originale (« The dark is rising sequence », Puffin books, 1984). Et aussi La Bête, qui voulait absolument être sur la photo !
L’auteur se nomme Susan Cooper, et cette série de cinq livres porte en VO le nom du second tome, celui qui nous intéresse aujourd’hui : The dark is rising. J’avais déjà brièvement évoqué ce roman sur mon précédent blog, mais l’actualité me pousse à vous en parler à nouveau. En effet, j’ai découvert par hasard qu’il avait récemment été réédité en français ! Cela vous donnera peut-être l’occasion de le découvrir, en l’empruntant à la bibliothèque ou en l’achetant pour un proche (lisez-le avant de l’offrir, il servira deux fois !). Il est donc désormais disponible chez Gallimard, sous le titre « A l'assaut des ténèbres ». Il s’agit d’une nouvelle traduction, différente de celle que je connaissais. Je ne saurais donc vous dire si cette version est fidèle à l’originale, mais elle a au moins le mérite d’exister !
Je ne sais pas si les autres tomes seront traduits par la suite, mais sachez que ce numéro 2 est parfaitement lisible en l’état. En effet, le premier livre met en scène d’autres personnages, et celui-ci s’achève sur une fin tout à fait satisfaisante. N’hésitez donc pas à le lire si vous en avez l’occasion. Il s’agit certainement du roman que j’ai préféré lorsque j’étais môme, et je serais curieux de savoir comment il sera accueilli par la génération suivante. Je termine par une petite mise en garde à l’attention des fans du célèbre sorcier à lunettes. Sachez que vous ne trouverez pas du tout la même ambiance dans ce roman ! Ici, la « magie » est beaucoup plus sobre, et l’univers, inspiré de légendes celtes, pourrait vous sembler morne à côté du patchwork mythologique de JKR…
Pour ma part, j’adore ce bouquin pour sa cohérence, son glissement progressif dans le fantastique, et son suspens si élégant. Rien qu’en posant les yeux sur la couverture, je me souviens du plaisir que j’ai ressenti en le dévorant pour la première fois il y a plus de vingt ans. Je vous souhaite donc à tous une bonne lecture, en espérant que vous l’apprécierez.