James Bond (5/6) : Des années 90 à aujourdhui
Goldeneye (1995)
- L’intrigue en une phrase : Bond s’oppose à un général soviétique ayant dérobé une arme de destruction massive.
- Mon avis sur le film : Après une absence de 6 ans (le plus long intervalle entre deux films de la série), Bond est de retour et c’est désormais Pierce Brosnan qui endosse son costume. Ce 007 semble avoir abandonné le métier d’espion pour devenir une espèce de super-soldat invulnérable. Il traverse d’ailleurs le métrage en détruisant absolument tous les véhicules et bâtiments qui se dressent sur sa route, sans parler des centaines de soldats qu’il mitraille de manière totalement détachée (a-t-il eu accès au script et sait-il à l’avance qu’il n’aura pas la moindre égratignure ?). Au final, beaucoup de bruit pour pas grand chose, et un film moyen malgré l’envie évidente des créateurs de nous en mettre plein la vue.
Demain ne meurt jamais (1997)
- L’intrigue en une phrase : Bond affronte un magnat de la presse qui tente de déclencher la troisième guerre mondiale pour en avoir l’exclusivité.
- Mon avis sur le film : Le film est à l’image du scénario : débile et navrant ! Les méchants sont fades, les poursuites vont à deux à l’heure, les filles sont moches, les cascades sont ratées et Bond semble lui-même au bout du rouleau. Ni les explosions à répétitions, ni la multiplication de combats contre des vieillards impotents ne changent quoi que ce soit à ce ratage total. Je me plaignais dans les articles précédents du manque de rythme qui plombait parfois une scène ? Ici, c’est tout simplement le film qui est de trop ! J’arrête là car, vous l’aurez compris, je considère cet épisode comme le plus mauvais Bond à ce jour…
Le monde ne suffit pas (1999)
- L’intrigue en une phrase : Bond est chargé de protéger l’héritière d’un empire pétrolier, menacée par un anarchiste.
- Mon avis sur le film : Après les gunfights sans queue ni tête des deux précédents films, c’est avec plaisir qu’on découvre ici une véritable histoire ! Le scénario de cet opus est nettement au-dessus de la moyenne, et présente en particulier l’avantage d’opposer à Bond des adversaires forts intéressants, à la personnalité et aux relations complexes. Cela nous change du traditionnel duo du « milliardaire génial et fou voulant la fin du monde » et de son « homme de main invulnérable et muet » ! Sans conteste le plus cohérent de la période Brosnan, ce qui est assez facile vu les autres.
Meurs un autre jour (2002)
- L’intrigue en une phrase : Après l’échec d’une mission et son emprisonnement pendant près d’un an, Bond doit refaire ses preuves auprès de sa hiérarchie pour ne pas être mis sur la touche.
- Mon avis sur le film : Pour ce vingtième Bond officiel et le quarantième anniversaire de la franchise, les créateurs ont clairement voulu faire un épisode charnière entre le passé et le 21ème siècle. Si les très nombreux clins d’œil aux précédents films (plusieurs dizaines si vous êtes vraiment observateurs !) sont plutôt agréables, certains choix futuristes et techniquement ratés (les « fausses cascades » en images de synthèse ou la voiture invisible par exemple) remportent la palme du mauvais goût ! Et c’est vraiment dommage, car cet opus nous offre en parallèle d’autres éléments d’une qualité rarement atteinte dans le reste de la série. Un vrai paradoxe ce film-là !
Casino Royale (2006)
- L’intrigue en une phrase : Pour sa première mission en tant que 00, Bond doit ruiner un banquier qui finance le terrorisme.
- Mon avis sur le film : Attention, ce film se démarque clairement de tous les autres ! Si je devais séparer les acteurs en deux groupes, Daniel Craig rejoindrait avec brio Lazenby et Dalton dans le clan des Bond « humains », ceux qui souffrent, transpirent, saignent et pleurent parfois. Le scénario nous montre les débuts de Bond et nous explique comment il est devenu l’espion dont nous avons l’habitude. La mise en scène est aussi brutale que le héros est volontairement mal dégrossi, faisant de ce film le moins glamour et le plus "réaliste" de toute la saga. Il n’y a plus qu’à espérer que la suite sera de la même qualité, et que le personnage titre ne retombe pas dans ce qu’il était hélas devenu : un croisement entre Rambo et l’inspecteur Gadget. Bravo et merci aux producteurs pour avoir osé tout bousculer et créer un épisode si novateur.